Le risque cardio-neurovasculaire de la femme : une succession de pertes de chances, un combat légitime ! - 10/04/17
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Grandes pourvoyeuses de morbidités, les maladies cardio-neurovasculaires (CNV) sont la 1re cause de mortalité chez les femmes en Europe et en France. La raison principale est que depuis plus de 30 ans, les jeunes femmes sont exposées de plus en plus tôt à une hygiène de vie défavorable (tabagisme, stress et obésité). En l’absence de mesures concrètes, tout cela fait craindre une progression des accidents CNV chez les moins de 55 ans. Malgré cette alerte épidémiologique, les femmes restent insuffisamment prises en charge en 2017.
Plusieurs constats expliquent ces pertes de chances :
– une situation culturelle et sociétale : les femmes se croient toujours protégées par leurs hormones naturelles ; les professionnels de santé ne s’alertent pas assez chez la femme jeune ;
– des facteurs de risque « traditionnels », plus délétères que chez l’homme, avec une plus grande sensibilité à l’hypertension artérielle, au tabac, au stress, au diabète, à la sédentarité, à la précarité et à l’isolement social ;
– des facteurs de risque « hormonaux » qui potentialisent l’effet délétère des facteurs de risque « traditionnels ». Ceux-ci sont liés aux 3 phases de la vie hormonale : contraception, grossesse et ménopause ;
– des facteurs de risque « émergents » peu pris en compte : psychosociaux, radiothérapie mammaire, règles précoces ou tardives, migraine avec aura ;
– un dépistage insuffisant par méconnaissance des symptômes particuliers chez la femme ;
– des artères plus fines, plus fragiles avec des lésions athéromateuses particulières rendant les revascularisations plus complexes ;
– des femmes sous-traitées au décours de l’accident aigu avec un suivi non coordonné. Peu vont en rééducation, ce qui est une perte de chance supplémentaire.
Des scores de risque ont été développés pour guider les prises en charge : SCORE, Framingham, Agostino, Reynolds, stratification de l’ESC-ESH HTA mais ceux-ci sont peu performants chez la femme. L. Mosca propose alors une stratification américaine dédiée aux spécificités du risque féminin. Elle souligne l’opportunité de partenariats avec les gynécologues, guide la conduite thérapeutique et insiste sur l’hygiène de vie optimale, 1er facteur protecteur chez la femme.
Ces constats doivent nous inciter à suivre le plan d’actions du programme américain « Go red for women », dont les premiers résultats soulignent l’amélioration et l’efficacité de la prise en charge cardio-neurovasculaire des femmes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Risque cardiovasculaire, Femme
Plan
Vol 42 - N° 2
P. 73-74 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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